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CONTINUO OSTINATO
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- Il est onze heures du soir à La Borde. Texte de Guy-Arthur ROUSSEAU en hommage à Jean OURY - juin 2014

- Ethique et TOC : risque ou soumission. Intervention de Jean-Paul DUCATEZ - Journée FERSM - novembre 2013

- Résonances sacrées et animalités transcendantales dans l'espace pictural de Boulfray / Texte de Marie LIBEAU MANCEAU - octobre 2013

- L'épouvantable docteur Freud / Elisabeth Roudinesco, Le Monde des livres, 20 septembre 2013 p.4

- Destructivités et mort, sources de renouveau dans l'expression picturale de Gérard Boulfray / Texte de Marie LIBEAU MANCEAU

- Orwell et la décence ordinaire, Une autre vie ou une autre façon d’être dans le courant du monde ? / Texte de Guy-Arthur ROUSSEAU

- Multiplier les approches de la prévention des risques professionnels et organiser leur confrontation / Intervention de Damien CRU au colloque "Le travail refoulé"- CNAM

organisé par le laboratoire de psychologie du travail du CNAM et les éditions Erès pour promouvoir la collection "Clinique du travail" dirigé par Yves Clot et Dominique Lhuilier.

- Le Purgatoire : En vaut-il la peine? La divine Comédie : Récit d'un exil in-espèré / Texte de Xavier MOYA-PLANA.

Réflexions autour d'un travail à partir du livre de François TOSQUELLES : Fonction Poétique et Psychothérapie et d' un travail de lecture à plusieurs psychanalystes de La Divine Comédie de DANTE

- Textes dans le prolongement de la journée "François Tosquelles et la décence ordinaire" (Nantes-octobre 2012)

- Texte d'ouverture de Guy Arthur ROUSSEAU

- Rencontre avec Tosquelles / André et Marie-Françoise HUBERT

- Création et Folie

- L’activité intellectuelle et artistique au sein de l’établissement psychiatrique de Saint-Alban-sur-Limagnole de 1914 à 1970. Mémoire d'Histoire de l'Art Contemporain. Elsie LE COGUIC

- Brumes de Boulfray / Texte de Marie LIBEAU MANCEAU, à l'occasion de l'exposition BRUMES de Gérard Boulfray à Nantes en novembre et décembre 2012.

- Psychothérapie Institutionnelle et Formation Infirmère, Circonstances Naissance Références / Document de Dominique GIFFARD

- In memoriam : Simone Blajan Marcus. Texte de G.A. Rousseau - août 2012

- De l' institution à l'émergence de la parole. Intervention de Denis Lecointre - juin 2012

- Hommage à Alain Buzaré / Psychothérapie institutionnelle et transmission.

Notre ami Alain BUZARE nous a quitté le 20 février 2012. Psychiatre et psychanalyste, il avait été chef d'un secteur de psychiatrie générale depuis de longues années à Sainte-Gemmes-sur-Loire. Il a contribué à donner vie à cette praxis de la psychiatrie qu'est la psychothérapie institutionnelle. Auteur de La psychothérapie institutionnelle, c’est la psychiatrie ! (Champ Social, 2002). "Jamais son trou dans l'eau ne se refermera..."

"Le seul moyen que l'on ait, nous les hommes, d'être immortels, c'est de continuer à parler de celui qui est parti" - François Tosquelles cité par Fernando Vicente

Nous vous présentons le texte d'une intervention qu'il avait faite au Centre de Guénouvry, en 2007, à l'occasion d'une réflexion sur le thème « transmettre aujourd'hui ?»

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- Le temps de "L'informatisme". Une tyrannie sans tyran. Texte de Guy-Arthur Rousseau - 6 décembre 2011

S’il n’y a pas d’autre pouvoir que celui de la langue, son instrumentalisation technique pour nouer le lien social et s’attacher l’être parlant, s’élabore aujourd’hui dans les coulisses du spectacle.
L’apparition d’une tyrannie sans tyran et sa manipulation des images (ou des profils) nous permet d’envisager d’en finir avec l’autorité de la parole et l’attente croyante qu’elle suscite. Georges Orwell nous l’avait décrite dans sa prophétie d’un novmonde tissé d’un code, l’Angsoc, ou Novlangue. Au cours de l’exercice de conditionnement du dernier homme en Europe , O’Brien, technicien comportemental, dit à Winston :
-« Quand, finalement, vous vous rendez à nous, ce doit être de votre propre volonté. Nous ne détruisons pas l’hérétique parce qu’il nous résiste. Tant qu’il nous résiste, nous ne le détruisons jamais. Nous le convertissons. Nous captons son âme pour lui donner une autre forme. Nous lui enlevons et brûlons tout mal et toute illusion. »
Or, « ce qui oppressait le plus Winston était la conscience de sa propre infériorité intellectuelle » face au savoir incontestable de son bourreau, nous indiquant ainsi la fragilité actuelle de la décence ordinaire à l’épreuve de ceux qui savent. Lire la suite

- La langue du management-2, Texte de Guy-Arthur Rousseau - 6 décembre 2011

Réjouissons-nous, la guerre est finie… et, nous l’avons sans doute perdue. La paix, nous l’avons jouée à la roulette russe du discours scientiste et, nous l’avons payée au prix fort de la mort de l’âme, comme l’aurait dit Bruno Bettelheim. Mais peut-on citer encore aujourd’hui ce pestiféré qui fut lui-même lynché jusqu’après sa mort par les agents du politiquement correct ?
Si nous avons perdu, c’est en cédant sur l’essentiel, en cédant sur la langue.
Qui de nous, désormais, c'est-à-dire, cinquante ans après l’avènement du manageriat, s’insurge encore contre cette expression : « La gestion des ressources humaines » ? Nous avons été contaminés par les signifiants des calculs gestionnaires, et nos défenses immunitaires n’ont guère résisté à l’invasion.
Dans son ouvrage « La langue du troisième Reich », Victor Klemperer montre que les mots fonctionnent comme un poison, en doses minuscules : « On les avale sans y prendre garde. Ils semblent ne faire aucun effet et voilà qu’après quelque temps, l’effet toxique se fait sentir ».
Il n’y a pas de nouveau management dans le champ médico-social, tout juste une infiltration de l’idéologie scientiste et de sa prétention à la maîtrise, par numérisation de la condition humaine. Le management est tout simplement paradigmatique de la mutation du lien social. Diffusant le Novlangue appliqué à une régulation calculée du lien intersubjectif, la technoscience participe de l’extinction de la pratique freudienne par l’abolition de ses concepts.
Son outil de manipulation généralisée, la communication, fait triompher la logique binaire, favorisant le jeu de miroirs au palais des glaces d’un empire sans empereur.

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- Transmettre, aujourd'hui. par Gilles Courant et Guy-Arthur Rousseau - Intervention au Congrès Psychasoc / Travail social : actes de résistances? - octobre 2010

« In memoriam
Je suis allé au cimetière. Les innombrables morts inconnus et des vivants s’y rencontraient dans un espace qui dénonçait la démesure ambitieuse de la rêverie. La mort et la paix des cimetières chantent partout la vanité d’ensevelir quoi que ce soit dans des oubliettes éternelles. Cependant, j’ai écarté tout de suite l’ironie orchestrale qui m’amenait à la « Danse macabre » de Saint-Saëns ou, pire, à la « Danse des vampires », pour revenir à cette recherche, peut-être un peu obstinée, de ce qui se cache dans la vie de chacun, ce « continuo ostinato », comme disent les musiciens, qui accompagne en sourdine la traque des traces de la folie des hommes. »

Guy Rousseau et moi-même sommes, avec quelques autres, à l’origine de l’association « Continuo Ostinato – Ethique de la parole et clinique institutionnelle », créée en avril 2009. Nous avons auparavant travaillé ensemble, entre 1999 et 2007 au Centre de Guénouvry, lieu d’accueil et de soin d’enfants psychotiques et autistes entre Nantes et Rennes. Guy Rousseau en était le directeur, j’en suis aujourd’hui le chef de service. Nous en reparlerons plus précisément tout à l’heure. Lire la suite

- Faudrait-il se taire ? Texte de Guy-Arthur Rousseau - 21 avril 2010

Comme Libération, de nombreux journaux ont annoncé à là une, souvent dans les termes d'une familière malignité, l'assassinat du père Freud par Onfray. Au hit-parade du commerce spectaculaire le penseur populaire ne cesse de marquer des points. Son livre, le crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne, n'est pas encore paru que le tintamarre médiatique en fait un best-seller.

La presse offre en pâture aux regards de foules concupiscentes les découvertes d’un penseur copulaire à la solde des marchands de réalités spectrales : Freud aurait couché avec sa belle-sœur, pris de la cocaïne et même dédicacé à Mussolini sa réponse à Albert Einstein : « pourquoi la guerre ? » ! Il y a là de quoi heurter la morale d'un philosophe hédoniste devenu censeur populaire. A moins que celui-ci, fasciné par son image au miroir des médias, n’y découvre l'horreur d'un regard étranger et ne combatte avec hargne celui qui sut si bien analyser le destin tragique des personnalités narcissiques.

Doit-t-on répondre à ces supposées contre- affabulations et animer le spectacle du grand cirque médiatique ? Lire la suite

- Nous autres, à venir Texte de Guy-Arthur Rousseau / 7 mars 2010.

Aurions-nous oublié Evgueni Ivanovitch Zamiatine, cet écrivain du passé qui nous parlait d'un avenir si lointain qu'il nous paraissait flou ? À moins que notre vécu de la fin de l'histoire ne nous ait empêchés, en gelant la mémoire, d'en tirer les leçons. Dépassé « 1984 », ou « Le dernier homme en Europe » de Georges Orwell et sa mécanique du Novlangue? Advenu, le « bonheur insoutenable » d’Ira Levin, juste après l'an 2000 ? Mondialisé, le « meilleur des mondes » d'Aldous Huxley, bien antérieur aux sept siècles après Ford ? Consumé, le « Fahrenheit 451 » de Ray Bradbury, dans un futur incertain? Méconnu, « Nous autres » de Zamiatine, les contient tous. Scotomisé sous l'effet d’accusations pernicieuses sur son style, il essuya la dérision des totalitaires qui savent : « que la meilleure façon de passer de la nullité à la grandeur c’est d’oublier qu'on est un gramme et se sentir la millionième partie d'une tonne »

- Aurions-nous oublié le débat récent entre des managers de progrès, intitulé « mesure de la performance économique et du progrès social » illustrant l'avancée inéluctable d'un homme calculable, atomisé ? Quand les promesses scientistes d'un pouvoir incontestable transforment le politique en policier, Zamiatine a eu l'audace de dénoncer l’illusion de la gouvernance, cette tyrannie sans sujet, soumise à l'empire des normes statistiques.

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- L'affaiblissement moderne de la fonction des parents Intervention de Claude Brilland / 7 février 2010

L'évocation de la « démission » des parents, du laxisme dans l'éducation familiale, l'allusion à un sentiment de culpabilité lorsqu'ils hésitent à fixer les limites ou se refusent à dire « non », le déclin du rôle du père et de l'autorité en général dans la famille, ce sont quelques explications parmi d'autres qui sont apportées pour rendre compte de nombre de perturbations observées chez les enfants.
Parallèlement à cela on appelle à une « re-parentalistion », à une restauration de la « loi », on utilise des formules telles que « remettre du père » ou « remettre des limites » et des « repères », toutes formules qui ne semblent pas dépasser le niveau d'une incantation.
D'un côté donc, des constats alarmants. De l'autre un mélange de nostalgie et de volontarisme agité et sentimental. Ce tableau invite à tenter une description plus concrète de l'état actuel de l'éducation familiale.
Qu'est-ce qui fait au juste que nombre de parents, pourtant soucieux du développement de leurs enfants, alertés par des signaux qui se multiplient dans le champ social et œuvrant dans des temps apparemment sensibles à l'éducation, se retrouvent désarmés, incertains, parfois sans volonté ? Cette impuissance vient-elle d'une ignorance de ce qu'il faut faire ou bien le sachant, ne le pourrait-on pas? Et dans ce dernier cas pour quelles raisons ? Qu'est-ce qui vient faire obstacle au désir de bien faire ? Lire la suite

- Pourquoi Continu Ostinato? Transcription de l’ouverture du groupe de travail par Guy-Arthur Rousseau / 20 septembre 2009

- L' esprit du groupe par Maud Lardy-Jourdain / 20 septembre 2009

- Texte fondateur de l' association Continuo Ostinato par Guy-Arthur Rousseau / 13 février 2009.

- Statuts de l'association Continuo Ostinato